La Côte d’Ivoire perd chaque année l’équivalent d’un budget national : 744 milliards FCFA envolés, siphonnés par l’extraction illégale d’environ 142 tonnes d’or, selon une alerte lancée à Toumodi par le directeur régional des Mines et de la Géologie du Bélier, Innocent Dabah.
Un chiffre vertigineux qui révèle l’ampleur d’une mafia de l’or bien installée.
Devant les populations, le responsable a dressé un tableau noir :
terres agricoles détruites, forêts rasées, rivières polluées, villages menacés, sans oublier une économie nationale amputée de milliards qui devraient financer écoles, routes, hôpitaux. « L’orpaillage illégal met en danger nos populations et compromet nos efforts de développement », a-t-il martelé.
À plus de 70 000 FCFA le gramme, le métal jaune attire toutes les convoitises. Résultat : le pays est aujourd’hui criblé de sites clandestins, souvent sous le contrôle de réseaux libanais et locaux, qui exploitent l’or loin des yeux de l’État… mais jamais loin de l’argent.
Une activité aussi dangereuse que lucrative, qui prolifère partout en Afrique de l’Ouest, et que les autorités ivoiriennes tentent d’enrayer malgré l’ampleur du fléau.
Une question brûle désormais les lèvres : qui profite réellement de ces 744 milliards qui échappent chaque année au pays ?
Le débat est plus que jamais ouvert… 🔥📉



