La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a requis deux ans de prison ferme ce lundi contre Philippe Houndégnon, ex-directeur général de la police sous Boni Yayi.
Le procureur Armand Hounguè a marqué les esprits lors du procès de Philippe Houndégnon, l’ancien directeur général de la police béninoise. “Celui qui comparaît n’est pas un simple citoyen mais un ancien haut responsable dont les propos ont un poids particulier”, a-t-il insisté, rappelant que même retraité, “le devoir de réserve et la loyauté institutionnelle demeurent”. Le magistrat a justifié sa réquisition de deux ans de prison ferme pour cyber-harcèlement et incitation à la rébellion en citant des enregistrements audio où l’ex-général critiquait violemment le gouvernement Talon.
L’avocat de la défense a immédiatement réagi, dénonçant avec véhémence la détention provisoire de quatre mois infligée au neveu de Houndégnon, finalement inclus dans la demande de relaxe du parquet. “Vous reconnaissez aujourd’hui son innocence après l’avoir privé de liberté pendant des mois !”, a lancé le défenseur, soulignant la contradiction. Le verdict, attendu sous peu, pourrait créer un précédent sur les limites de la liberté d’expression pour les anciens hauts responsables publics