1. Un nouveau putsch qui paralyse le pays
Ce mercredi 26 novembre, les militaires ont annoncé prendre le « contrôle total du pays », fermer toutes les frontières et suspendre le processus électoral, alors que la Guinée-Bissau attendait encore les résultats de la présidentielle et des législatives. Le président sortant Umaro Sissoco Embaló a été arrêté et détenu à l’état-major, tandis que des tirs ont éclaté près du palais présidentiel. Le pays est totalement verrouillé.
2. Un pays habitué aux coups d’État
Depuis son indépendance du Portugal en 1974, la Guinée-Bissau vit au rythme des crises. Elle a connu 4 coups d’État réussis, plus d’une quinzaine de tentatives et une instabilité politique permanente. Seuls deux présidents élus depuis 1994, José Mario Vaz et Umaro Sissoco Embaló, ont réussi à terminer leur mandat. La crise actuelle n’est que le dernier épisode d’une longue série.
3. L’un des pays les plus pauvres du monde
Avec 2,2 millions d’habitants, une espérance de vie de 64 ans et près de 40 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, la Guinée-Bissau figure parmi les derniers du classement mondial du développement humain (174e sur 193 en 2023). L’économie repose essentiellement sur l’agriculture, notamment la noix de cajou, dont le pays est l’un des plus grands producteurs mondiaux.
4. Un hub du narcotrafic en Afrique de l’Ouest
Faible contrôle de l’État, corruption massive et instabilité politique ont fait de ce petit pays l’une des principales portes d’entrée de la cocaïne venue d’Amérique latine vers l’Europe. Plusieurs responsables militaires ont été cités dans des affaires de trafic, et en 2024, le fils d’un ancien président a été condamné aux États-Unis pour son implication dans un réseau international visant à financer un coup d’État.



