Le maire de Konna (région de Mopti), Ousmane Kampo, a été enlevé le 25 mai 2025 par des hommes armés alors qu’il préparait son champ de riz pour l’hivernage. Plusieurs sources locales attribuent l’enlèvement au JNIM, le groupe jihadiste lié à al-Qaïda.
Un accord de façade qui craque
Konna avait pourtant signé en 2024 un accord de coexistence forcée avec les jihadistes : fermeture des écoles, imposition de règles vestimentaires et paiement d’un « impôt » en échange d’une relative tranquillité. Mais ces pactes précaires, tolérés par les autorités maliennes, montrent aujourd’hui leurs limites.
« Il y a des hauts et des bas », glisse sobrement un habitant. La semaine dernière, un jeune villageois avait déjà disparu. L’enlèvement du maire, surnommé “Naba”, confirme la reprise des intimidations contre les civils – notables, enseignants ou simples voyageurs.
La stratégie de la terreur
Si le JNIM cible majoritairement l’armée, il multie les prises d’otages civils pour assoir son contrôle :
Exécutions sommaires
Détentions prolongées (parfois des années)
Libérations contre rançon après des négociations opaques
Les représentants de l’État (préfets, maires) sont particulièrement exposés dans cette zone où Bamako a perdu toute autorité réelle.