Les premiers résultats de l’élection présidentielle gabonaise viennent de tomber, et ils sont sans appel : le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition et candidat favori, arrive en tête avec un score écrasant. Selon les chiffres provisoires de la Commission électorale, il aurait remporté le scrutin dès le premier tour avec une large majorité, confirmant ainsi les attentes des observateurs.
Une victoire annoncée
Porté au pouvoir par un coup d’État en août 2023 après près de 55 ans de règne de la famille Bongo, Brice Oligui Nguema s’était présenté comme le candidat du renouveau, promettant une “transition inclusive” et des réformes pour redresser le Gabon. Son statut de “président-candidat”, combiné à une campagne bien organisée et à un contrôle des institutions, lui a permis de dominer la compétition électorale.
Ses principaux adversaires, dont Albert Ondo Ossa (opposition unie) et plusieurs autres candidats, n’ont pas pu rivaliser face à la machine électorale du pouvoir. Les premières tendances donnent Oligui Nguema bien au-dessus des 50%, évitant ainsi un second tour.
Un scrutin sous tension
Malgré les promesses de transparence, cette élection s’est déroulée dans un climat de méfiance, avec des accusations de manque d’équité et des inquiétudes sur la liberté réelle de la campagne. Les médias indépendants et l’opposition ont dénoncé des irrégularités, mais les autorités ont assuré que le vote s’était passé dans de bonnes conditions.
La communauté internationale, particulièrement l’Union africaine et la CEDEAO, observe de près ces résultats, alors que le Gabon cherche à sortir de l’isolement diplomatique après le coup d’État de 2023.
Quel avenir pour le Gabon ?
Avec cette victoire, Brice Oligui Nguema légitime son pouvoir et ouvre la voie à un mandat présidentiel complet. Reste à savoir s’il tiendra ses promesses de réformes économiques, de lutte contre la corruption et d’amélioration des conditions de vie des Gabonais, après des décennies de mauvaise gestion sous Ali Bongo.
Pour l’instant, ses partisans célèbrent une victoire qu’ils jugent historique, tandis que l’opposition dénonce une mascarade électorale. La suite dépendra de la capacité du nouveau président à unifier le pays et à engager des changements concrets.