C’est un véritable séisme judiciaire et diplomatique. Bile Jean Philippe Aimard Assemian, ressortissant ivoirien et haut fonctionnaire des Nations Unies en poste à Mogadiscio (Somalie), est au cœur d’un scandale explosif : il est accusé par la justice américaine d’avoir organisé un vaste réseau de contrebandes d’armes à feu à destination de la Côte d’Ivoire.
Arrêté le 26 juin 2025 à l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi (Kenya), suite à une alerte rouge d’INTERPOL, Assemian fait face à des accusations qui pourraient briser sa carrière et ébranler la crédibilité des Nations Unies.
🔥 Les accusations explosives
Selon l’acte d’inculpation du grand jury américain (district nord de l’Ohio), Assemian et son complice ivoirien Koffi Andrea Versaint Taregue auraient, entre 2018 et 2020 :
acheté illégalement des armes à feu classées « articles de défense » aux États-Unis (Ohio et Maryland),
financé les opérations via des transferts bancaires estimés à 42 000 USD, dont 22 000 USD directement utilisés pour ces achats,
dissimulé armes et pièces détachées dans de grands barils en plastique bleu mélangés à des effets ménagers,
expédié le tout en Côte d’Ivoire sans licence fédérale ni autorisation d’exportation.
Un système clandestin digne des plus grands réseaux de trafic d’armes, qui aurait permis de faire entrer illégalement sur le territoire ivoirien des cargaisons entières de fusils et de munitions.
⚖️ Une bataille judiciaire à Nairobi
Actuellement détenu par l’Unité antiterroriste kenyane, Assemian a vu sa demande de libération sous caution rejetée. Les autorités craignent qu’il ne prenne la fuite. La magistrate Caroline Mugo a tranché : l’Onusien restera en garde à vue jusqu’à la prochaine audience, fixée au 1er septembre 2025, date à laquelle sera examinée la demande d’extradition vers les États-Unis.
De son côté, son avocat plaide l’immunité diplomatique, arguant que son client bénéficie de la protection des Nations Unies. Mais pour Washington, il ne s’agit pas d’une affaire politique : les faits relèvent du crime organisé et du trafic d’armes.
🌐 Un coup dur pour l’ONU et la Côte d’Ivoire
Ce scandale tombe au pire moment pour l’ONU, déjà fragilisée par des accusations de corruption et de scandales sexuels impliquant certains de ses agents. Pour la Côte d’Ivoire, pays d’origine du mis en cause et destination présumée des armes, l’affaire risque de rouvrir de douloureux débats sur la circulation illégale d’armes et la sécurité nationale.
En attendant, Assemian, qui se présentait comme un diplomate irréprochable, doit désormais répondre à une accusation infamante : avoir transformé son statut onusien en couverture pour un trafic international d’armes.
👉 Verdict attendu le 1er septembre 2025 : extradition vers les États-Unis, ou bataille diplomatique acharnée ?