« Fermeture de la frontière Niger-Bénin : Niamey accuse Cotonou d’héberger des jihadistes, le Bénin riposte »
*La frontière nigéro-béninoise « restera fermée », a martelé le général Abdourahamane Tiani sur Télé Sahel le 31 mai 2025. Le chef de la junte nigérienne justifie cette décision en accusant son voisin d’abriter des « bases d’entraînement de terroristes » – une allégation catégoriquement rejetée par Cotonou.*
Le ministre béninois des Affaires étrangères, Oloushegun Adjadi Bakari, a répliqué avec véhémence : « Ces accusations sont graves, infondées et inacceptables. Le Bénin combat le terrorisme avec détermination et ne sera jamais le complice de qui que ce soit. » Il dénonce une manœuvre « injuste envers nos forces de sécurité et notre peuple », tout en rappelant que la croissance béninoise, malgré la fermeture des frontières, a atteint 7,5 % en 2024.
Une crise diplomatique qui s’enlise
Les tensions entre les deux pays remontent au coup d’État de juillet 2023 au Niger. Le général Tiani, qui accuse la France et ses alliés de « déstabilisation », a également pointé du doigt le Nigeria et le Bénin comme « complices » de Paris. Pourtant, il est resté évasif sur les récentes attaques jihadistes ayant coûté la vie à plus de 100 soldats nigériens.
Cotonou, de son côté, affirme rester fidèle à ses principes de « bon voisinage », mais prévient : « Le Bénin ne transigera jamais sur sa souveraineté. »
Entre accusations et realpolitik, l’impasse persiste.