Jean-Louis Billon, cadre dissident du PDCI, brise enfin son silence. Alors que son parti traverse une crise judiciaire après l’exclusion de Tidjane Thiam de la liste électorale, il réaffirme que « son ambition est intacte » pour la présidentielle d’octobre.
Ces dernières semaines, l’homme d’affaires s’était tenu à l’écart des turbulences internes, refusant de participer à la convention ayant désigné Thiam. Mais avec l’annulation de cette investiture par la justice, Billon estime désormais que « le PDCI n’a plus de candidat » – et se propose pour combler le vide.
« Je suis PDCI. Aujourd’hui, le parti n’a pas de candidat. J’appelle au débat démocratique. Si je ne suis pas entendu, j’avancerai quand même », lance-t-il, assurant bénéficier du soutien d’« une myriade de mouvements politiques ». Une posture qui agace certains cadres du parti, où l’on s’accroche encore à l’espoir de réintégrer Thiam.
Un retour qui divise
Au siège du PDCI, on minimise ses déclarations. « Il n’y a aucune concertation interne sur cette question », tempête un membre du bureau politique, dénonçant une « démarche solitaire ». D’autres pointent ses absences répétées aux réunions clés.
Pendant ce temps, Billon, lui, semble prêt à jouer hors des règles du parti. Reste à savoir si le PDCI, empêtré dans ses contradictions, pourra éviter l’implosion à quelques mois de l’échéance.