Cet Jeudi 17 avril 2025, Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), a tenu une conférence de presse musclée au siège de son parti, aux II-Plateaux Vallon (Abidjan). Au cœur des débats : la crédibilité de la Commission Électorale Indépendante (CEI), qu’il juge défaillante.
“Cette CEI n’inspire plus confiance”, a-t-il lancé, réclamant “la démission pure et simple” de son président, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, et de toute son équipe. “Nous allons user des moyens démocratiques pour une nouvelle CEI”, a-t-il insisté, menaçant également Alain Dogou, le représentant du FPI au sein de l’institution.
Une CEI accusée de partialité
L’opposant a vivement critiqué la récente rencontre entre le président de la CEI et des leaders religieux, y voyant une “manœuvre pour instrumentaliser Dieu contre l’opposition”. “Il cherche à nous discréditer dans l’opinion”, a-t-il dénoncé, estimant que le processus électoral est en “crise de crédibilité”.
Participation malgré l’adversité
Malgré ses griefs, Affi N’Guessan a confirmé que le FPI irait aux élections d’octobre 2025, quel que soit le contexte. “Nous ne renoncerons pas, mais nous exigeons une CEI modeste et ouverte au dialogue”, a-t-il précisé, plaidant pour “la paix plutôt qu’une crise post-électorale”.
Des chiffres qui inquiètent
Le FPI affirme avoir identifié près de 6 millions d’inscriptions irrégulières sur une liste électorale comptant un peu plus de 8 millions d’électeurs. Une situation explosive, alors que le PDCI et le PPA-CI, deux poids lourds de l’opposition, ont déjà suspendu leur collaboration avec la CEI, jugée trop partiale.
À six mois de la présidentielle, la tension monte, et la réforme de la CEI s’impose comme l’enjeu clé pour une élection apaisée.