Après avoir menacé de répliquer aux expulsions de fonctionnaires français, le gouvernement français a tenu parole. Ce mardi 15 avril, l’Élysée a annoncé l’expulsion “symétrique” de douze agents du réseau consulaire et diplomatique algérien en France, en réponse à la mesure prise par Alger.
Une escalade diplomatique en plusieurs actes
Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, avait prévenu : la France appliquerait des “mesures similaires” si l’Algérie maintenait l’expulsion des douze Français, liée à une enquête judiciaire en France. La riposte est désormais officielle.
Macron durcit le ton
Dans un mouvement supplémentaire, Emmanuel Macron a décidé de “rappeler pour consultations” l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet. Une décision qui souligne la gravité de la crise entre les deux pays.
Course contre la montre pour les diplomates
Selon une source diplomatique, les douze agents français expulsés d’Algérie sont en route vers la France, respectant le délai imposé par Alger. En miroir, les diplomates algériens concernés par la mesure française ont 48 heures pour quitter le territoire national.
Dans un communiqué cinglant, l’Élysée a exprimé sa “consternation” après l’expulsion par Alger de douze diplomates français, qualifiant cette décision d'”injustifiée et incompréhensible”. La présidence française estime que cette mesure “méconnaît les règles élémentaires de nos procédures judiciaires” et met en péril les relations bilatérales.
Un coup dur pour la diplomatie
“Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations“, avertit Paris. Cette crise survient paradoxalement après une timide détente, marquée par la récente visite à Alger de Jean-Noël Barrot, censée relancer le dialogue entre les deux pays.
La fermeté comme ligne directrice
Sur X (ex-Twitter), le chef de la diplomatie française a martelé : “Le dialogue, toujours, mais pas à sens unique“. Plus tôt dans la journée, Barrot avait prévenu que la France répondrait “avec la plus grande fermeté” si l’Algérie optait pour “le choix de l’escalade“. Un avertissement qui prend aujourd’hui tout son sens avec les mesures de rétorsion annoncées par Paris.