Un geste fort et spirituel
Une cérémonie officielle s’est tenue cette semaine à Tokyo en présence de la ministre ivoirienne de la Culture, Françoise Remarck, pour marquer la rétrocession de six précieux artefacts Akan. Parmi eux figurent un couple de statues baoulé, un masque sénoufo représentant la maternité, ainsi que deux Chiwara en bronze. Un ensemble de 21 poids à or, également concerné, reste pour l’instant à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Japon.
Ces objets, offerts en 1993 par Félix Houphouët-Boigny à la cour impériale, ont finalement été rendus à leur terre d’origine sur décision de la princesse Takamado. “Dans la tradition japonaise, un masque incarne un esprit : il doit retourner chez lui”, confie une source proche du dossier, évoquant des motivations spirituelles.
Après leur arrivée à Abidjan le 27 mars, les autorités ivoiriennes prévoient d’informer les communautés concernées avant de déterminer leur lieu de conservation définitif. Ces pièces, soigneusement préservées, pourraient bientôt retrouver leur place au cœur du patrimoine culturel ivoirien.
Pourquoi c’est important ?
Cette restitution s’inscrit dans un mouvement global de retour des biens culturels africains, mêlant diplomatie, histoire et symbolisme ancestral.