COUP DE MASSUE – Les forces de sécurité burkinabè viennent de passer à la vitesse supérieure dans leur offensive contre la liberté de la presse. Après l’enlèvement ce matin des deux dirigeants de l’AJB (Guézouma Sanogo et Boukari Ouoba), c’est au tour de Luc Pagbelguem, journaliste à BF1, d’être embarqué manu militari en pleine rédaction !
“Nous avons reçu au sein de la télévision BF1, deux agents du conseil national de sécurité ce lundi 24 mars aux environs de 16 h 30″, a écrit la télévision dans un communiqué.
Les deux agents ont fait part au directeur général de leur souhait d’entendre le journaliste Luc Pagbelguem a propos de son reportage sur la clôture du congrès de l’association des journalistes du Burkina.
“C’est ainsi je notre confrère sera emmené par les deux agents à leur véhicule. Les agents du conseil national de sécurité assurent qu’ils souhaitent seulement entendre notre confrère”, conclu le communiqué de la direction de BF1.
En rappel, plus tôt dans la matinée, ce sont deux journalistes membres de l’AJB qui ont été interpellés par des éléments de sécurité et conduits vers une destination inconnue.
Lors d’un congrès pour le remboursement des membres de leur bureau, l’AJB, à travers ses responsables a dénoncé des atteintes à la liberté d’expression et de presse, accusant le régime militaire d’avoir fait de la Radio télévision nationale et l’agence d’information du Burkina des organes de propagande.
Luc Pagbelguem