Il reste encore beaucoup à accomplir, en commençant par la construction de la confiance entre Kinshasa et Kigali. Une confiance fragile que l’émir du Qatar s’efforce de renforcer en maintenant un dialogue régulier entre les deux parties. Ensuite, il y a le soutien à la mise en œuvre de ce que l’on peut désormais appeler « le processus de Dar es Salam ». Pourquoi ce nom ?
Parce que c’est dans la capitale tanzanienne que, le 8 février dernier, les chefs d’État de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) et de l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) ont décidé de fusionner les processus de Nairobi et de Luanda. L’objectif est d’unifier les efforts régionaux pour ramener la paix dans l’Est de la RDC.
La fusion des processus reste cependant à officialiser. D’ici au 31 mars, le président en exercice de la SADC, Emmerson Mnangagwa, et celui de l’EAC, William Ruto, doivent se rencontrer pour acter cette fusion. Ils devront également consulter les trois facilitateurs désignés pour accélérer le dialogue politique : Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya ; Olusegun Obasanjo, ex-président du Nigeria ; et Hailemariam Desalegn, ancien Premier ministre éthiopien.
Leur mission consiste à faciliter les discussions entre Kinshasa et Kigali, ainsi qu’avec les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC. Le 17 février dernier, les ministres des Affaires étrangères de la SADC et de l’EAC ont proposé une feuille de route accordant 30jours aux parties prenantes pour établir un cessez-le-feu durable, incluant des engagements concrets et un mécanisme de suivi sur le terrain.