L’affaire des droits d’auteur autour du titre “Coup de Marteau” continue de diviser la scène musicale ivoirienne, opposant principalement TAM SIR et la TEAM PAIYA. L’artiste Serge Beynaud a récemment pris la parole pour éclaircir les différentes répartition des droits d’auteur, afin de mieux comprendre les enjeux de cette affaire.
Beynaud commence par souligner un principe fondamental : pour toucher des droits d’auteur, il faut avoir une réelle contribution à la création de la chanson. “Si tu n’as pas chanté, tu n’as pas écrit, tu n’as droit à rien”, déclare-t-il fermement. Il précise que ce n’est pas suffisant de faire partie d’un groupe ou de simplement danser sur TikTok pour espérer toucher des droits d’auteur. Seules les personnes ayant contribué activement à l’écriture et à la composition de la chanson peuvent prétendre à une part des revenus.
Ensuite, l’artiste revient sur la répartition des droits d’auteur à la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique). Pour comprendre la situation, il faut savoir comment l’argent est réparti entre les différents acteurs de la création musicale : l’auteur, le compositeur et l’éditeur.
- L’auteur : Celui qui a écrit les paroles de la chanson reçoit 1/3 des droits d’auteur.
- Le compositeur : Celui qui a créé la mélodie de la chanson touche également 1/3 des revenus.
- L’éditeur : Le dernier 1/3 revient à l’éditeur, qui s’occupe de la gestion des droits.
Dans le cas du titre “Coup de Marteau”, Beynaud précise que la répartition des rôles se fait comme suit :
- Auteurs : Il y a 10 personnes qui sont déclarées comme auteurs de la chanson. Ainsi, les 33,33% des droits réservés aux auteurs seront partagés entre eux.
- Compositeur : Tamsir et Kemayo sont les compositeurs principaux de la chanson. Ces deux artistes se partagent donc les 33,33% des droits réservés aux compositeurs.
- Éditeur : L’éditeur de l’œuvre est la société CISUM, qui est probablement liée à Tamsir lui-même. Ainsi, Tamsir touche également 33,33% en tant qu’éditeur.
En résumé, Tamsir cumule des parts en tant qu’auteur, compositeur, et éditeur, ce qui lui permet de toucher une proportion importante des droits d’auteur générés par la chanson.
Serge Beynaud insiste toutefois sur le fait qu’il est normal que Tamsir touche une part plus importante, vu son rôle clé dans le projet. Cependant, il souligne qu’une certaine limite doit être respectée. “Ce qui est logique, c’est que Tamsir doit avoir plus que les autres, mais ça ne doit pas dépasser les 50-65% selon la répartition”, explique-t-il. Si la part de Tamsir atteignait réellement 87%, comme le mentionnent certains, cela serait alors considéré comme un abus, voire un vol.