Le Conseil paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine a tenu une réunion le 20 mai dernier pour examiner la situation dans cinq pays du continent en transition suite à des coups d’État militaires, à savoir le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Guinée et le Gabon. Dans son communiqué, le CPS exprime de vives inquiétudes quant au « rétrécissement des espaces politiques et civiques » ainsi qu’à la « détérioration de la sécurité », appelant notamment au dialogue avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Le Conseil a également déploré le maintien de la suspension des activités politiques des partis et associations au Mali. En ce qui concerne le Burkina Faso, aucun commentaire n’a été fait sur la prolongation de la transition jusqu’en 2029, la réunion du Conseil ayant eu lieu avant cette annonce.
Concernant le Niger, le CPS a appelé à l’établissement d’une feuille de route réaliste pour la transition, avec le soutien de l’Union africaine, et a exigé la libération immédiate et inconditionnelle de Mohamed Bazoum ainsi que celle des autres détenus.
Le Conseil a également abordé la situation en Guinée, appelant les autorités à travailler avec tous les acteurs pour la mise en œuvre complète de la feuille de route de la transition dans les délais convenus, tout en exhortant à s’abstenir de tout recours à la violence. Quant au Gabon, le Conseil s’est félicité de la présentation de la feuille de route de la transition mais a exprimé des préoccupations quant au maintien en résidence surveillée d’Ali Bongo, demandant sa libération immédiate.