Le football africain vit une véritable révolution silencieuse : de plus en plus de nations font confiance à leurs propres entraîneurs, tournant progressivement la page de la dépendance aux techniciens européens. Aujourd’hui, 24 des 53 sélections masculines classées par la FIFA sont dirigées par des entraîneurs locaux, preuve d’un changement profond dans les mentalités et les ambitions du continent.
Au centre de cette dynamique, la Côte d’Ivoire brille comme un symbole. En confiant les rênes des Éléphants à Émerse Faé, ancien international devenu stratège en chef, la Fédération ivoirienne a misé sur la compétence locale — et le pari s’est révélé gagnant. Après avoir mené son pays au sacre continental à la CAN 2024, Faé continue de prouver qu’un entraîneur africain peut rivaliser avec les plus grands, alliant rigueur tactique et connaissance intime de la culture de ses joueurs.
Cette confiance dans les techniciens du continent ne se limite pas aux Éléphants. Du Maroc de Walid Regragui, demi-finaliste historique du Mondial 2022, au Sénégal d’Aliou Cissé, plusieurs succès récents ont renforcé la crédibilité des entraîneurs locaux. Mais le cas ivoirien reste emblématique : il illustre à la fois la fin d’une ère dominée par les Européens et l’émergence d’une nouvelle génération de leaders africains prêts à écrire l’histoire.
Pour beaucoup d’experts, ce choix stratégique va au-delà du sport. Miser sur Faé et ses homologues africains, c’est investir dans la fierté, la motivation et une vision de long terme. Les Éléphants de Côte d’Ivoire en sont la preuve vivante : en croyant en un enfant du pays, ils montrent au reste du continent que l’avenir du football africain se construira avant tout par ses propres fils.