Kayes, Nioro, Niono sous le feu – Le Jnim frappe en simultané, l’armée malienne débordée
Dès l’aube du mardi 1er juillet, le Mali a basculé dans l’horreur. Sept localités, dont Kayes, Nioro du Sahel et Niono, ont été prises pour cible par une série d’attaques coordonnées attribuées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), la branche d’al-Qaïda au Sahel. Des assauts éclairs, des revendications glaçantes, des villes plongées dans le chaos.
À Kayes, des colonnes de fumée noire ont envahi le ciel. Des vidéos, diffusées en temps réel sur les réseaux sociaux, montrent le camp militaire, des commissariats et la résidence du gouverneur en flammes. Les jihadistes, armés et déterminés, ont frappé partout à la fois. Le Jnim affirme avoir pris le contrôle de trois casernes et « des dizaines de positions militaires », tandis que des bombardements ont visé la caserne de Molodo.
Sur le terrain, le bilan est encore flou, mais l’ampleur des dégâts est terrifiante. Des images montrent des jihadistes abattus près de motos calcinées, des véhicules d’assaut en feu à Niono. L’Africa Corps (ex-Wagner) aurait participé à la contre-offensive, tandis que l’aviation malienne tente de reprendre l’initiative.
À Kayes, la situation semble être sous contrôle, mais la ville porte les stigmates de la bataille. Les habitants, tétanisés, sortent peu à peu pour évaluer les dégâts et l’armée procède à des ratissages pour débusquer d’éventuels assaillants.
Une question obsédante persiste : comment le Jnim a-t-il pu frapper avec une telle précision, sur un front aussi large ? Le Mali, une fois de plus, vacille sous les coups d’un ennemi insaisissable.