Washington durcit le ton. L’administration Trump a annoncé, mardi, une extension spectaculaire de l’interdiction de voyager vers les États-Unis, ajoutant cinq nouveaux pays à la liste noire et imposant des restrictions partielles à quinze autres. Une décision lourde de conséquences, présentée comme un impératif de sécurité nationale.
UN CONTEXTE SÉCURITAIRE EXPLOSIF
Cette annonce intervient dans un climat tendu, quelques jours après l’arrestation d’un ressortissant afghan, soupçonné d’avoir ouvert le feu sur deux soldats de la Garde nationale durant le week-end de Thanksgiving, près de la Maison Blanche. L’homme a plaidé non coupable des chefs d’accusation de meurtre et d’agression, mais l’affaire a ravivé les inquiétudes sécuritaires au sommet de l’État.
UN RETOUR À UNE POLITIQUE EMBLÉMATIQUE
En juin, Donald Trump avait déjà relancé une politique phare de son premier mandat : interdire l’entrée aux États-Unis à des pays jugés à risque. À l’époque, 12 pays étaient totalement interdits et 7 autres soumis à des restrictions renforcées.
Pays initialement interdits :
Afghanistan, Myanmar, Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen.
Pays soumis à des restrictions renforcées :
Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan et Venezuela.
NOUVEL ÉLARGISSEMENT : CINQ PAYS DE PLUS INTERDITS
Mardi, l’administration républicaine a franchi un nouveau cap. Cinq pays supplémentaires sont désormais totalement interdits d’entrée aux États-Unis :
Burkina Faso, Mali, Niger, Soudan du Sud et Syrie.
Dans le même temps, Washington a annoncé une restriction totale des voyages pour les personnes disposant de documents de voyage délivrés par l’Autorité palestinienne, une décision à forte portée politique et diplomatique.
15 PAYS SOUS RESTRICTIONS PARTIELLES
La liste des pays soumis à des restrictions partielles s’allonge également. Quinze nouveaux États sont concernés :
Angola, Antigua-et-Barbuda, Bénin, Côte d’Ivoire, Dominique, Gabon, Gambie, Malawi, Mauritanie, Nigeria, Sénégal, Tanzanie, Tonga, Zambie et Zimbabwe.
LES JUSTIFICATIONS DE LA MAISON BLANCHE
Pour l’administration Trump, ces mesures sont nécessaires. Elle évoque :
une corruption généralisée dans plusieurs pays,
des documents civils et casiers judiciaires frauduleux ou peu fiables,
des taux élevés de dépassement de visa,
le refus de certains États de reprendre leurs ressortissants expulsés,
et un manque de stabilité et de contrôle gouvernemental rendant les vérifications difficiles.
« Les restrictions et limitations imposées par la Proclamation sont nécessaires pour empêcher l’entrée de ressortissants étrangers sur lesquels les États-Unis manquent d’informations suffisantes pour évaluer les risques qu’ils posent », affirme la Maison Blanche, évoquant aussi la coopération internationale, le respect des lois migratoires et la lutte contre le terrorisme.
MESSAGE CLAIR : L’AMÉRIQUE FERME LA PORTE
Avec cette décision, Washington envoie un signal sans ambiguïté : priorité absolue à la sécurité, frontières verrouillées, contrôles renforcés et tolérance zéro face aux zones d’ombre.
Trump frappe fort. Les frontières se ferment. Le monde observe.



