La Guinée-Bissau a vécu une matinée de tension extrême, ce samedi 29 novembre. Plusieurs sièges de partis politiques ont été pris d’assaut par des hommes armés, plongeant le pays dans une nouvelle zone de turbulences post-électorales.
Les premières cibles :
Le siège du PAIGC, parti historique et pilier de la vie politique bissau-guinéenne.
Le siège du PRS, formation du candidat Fernando Dias, qui revendique sa victoire face à Umaro Sissoco Embaló.
Selon les cadres du PAIGC, les assaillants ont délogé le personnel, mis les locaux sens dessus dessous et auraient tenté d’introduire des armes pour fabriquer de fausses accusations. Une manœuvre « grossière et dangereuse », dénonce le porte-parole Mouniro Conté, qui affirme que les responsables du parti sont désormais « sous pression ».
Dans l’après-midi, des militaires restaient positionnés autour du siège du PAIGC, accentuant la peur d’une escalade. Pourtant, aucune réaction officielle des autorités militaires n’a été enregistrée.
Pendant ce temps :
Fernando Dias, soutenu par le PAIGC et qui revendique la victoire, reste caché dans un lieu secret.
Son allié et figure politique majeure, Domingos Simões Pereira, est toujours détenu au ministère de l’Intérieur, une détention jugée « illégale » par son avocat Maître Saïd Larifou.
Ce dernier appelle la Cédéao à intervenir d’urgence pour obtenir sa libération et éviter que la crise ne dégénère davantage.
La Guinée-Bissau est désormais suspendue à une seule question :
jusqu’où ira cette spirale de violence politique ?



