La Commission Électorale a rendu publique la liste provisoire des candidatures retenues pour les législatives du 27 décembre 2025, un document massif couvrant l’ensemble des régions, départements, sous-préfectures et communes du pays. Plus de 400 pages, des milliers de noms, des partis en ordre de bataille et une vague impressionnante de candidatures indépendantes : la compétition s’annonce d’ores et déjà historique.
Dans toutes les circonscriptions du pays — du Grand Abidjan aux régions du Nord, du Centre, de l’Ouest et de l’Est — la liste révèle un paysage politique dense et éclaté, marqué par la présence dominante des grands partis (RHDP, PDCI-RDA, FPI, MGC, ADCI…), mais aussi par une montée spectaculaire d’indépendants décidés à bousculer la hiérarchie. Chaque circonscription affiche désormais ses titulaire(s) et suppléant(s), accompagnés de leurs partis, numéros de dossiers et couleurs politiques, dessinant les contours d’une élection aux multiples enjeux.
Dans les capitales régionales comme Bouaké, Yamoussoukro, Korhogo, Man, Daloa, San-Pédro ou Abengourou, les partis traditionnels croisent le fer avec de nouveaux visages et des figures locales qui entendent défendre leurs bastions. Les zones rurales, elles, montrent une diversité encore plus marquée, avec une présence massive d’indépendants et de petites formations cherchant à « casser le monopole » des grands appareils politiques.
Au niveau national, les tendances sont claires :
Le RHDP présente des listes dans presque toutes les circonscriptions du pays.
Le PDCI-RDA revient avec un maillage renforcé, notamment dans ses bastions historiques.
Le FPI place ses représentants dans plusieurs régions stratégiques.
Le MGC et l’ADCI marquent aussi des points avec des candidats bien implantés localement.
Et surtout : une vague d’indépendants, parfois majoritaires dans certaines zones, prête à surprendre.
La liste provisoire marque ainsi le véritable coup d’envoi de la course vers l’Assemblée nationale. Elle ouvre une phase de contestations possibles, mais aussi de calculs politiques, d’alliances locales et de stratégies de terrain qui définiront la campagne.
Une chose est sûre : la Côte d’Ivoire entre dans l’une des compétitions législatives les plus ouvertes de ces dernières années, où chaque région, chaque siège et chaque candidature pourrait peser lourd dans le nouvel équilibre politique national. Les électeurs, eux, se préparent à choisir entre continuité, alternance, renouveau ou révolution citoyenne.
Les législatives 2025 s’annoncent intenses, stratégiques et totalement imprévisibles.



