À peine les urnes refermées, Alassane Ouattara repart à l’offensive politique ! Réélu avec 89 % des voix, le chef de l’État ivoirien ne perd pas une minute et prépare déjà les élections législatives du 27 décembre avec une stratégie bien huilée. Objectif : offrir une large majorité au RHDP et consolider son contrôle sur l’Assemblée nationale.
Dans ce grand jeu d’équilibre, le président orchestre un remaniement stratégique des circonscriptions. Il propose à son vice-président Tiémoko Meyliet Koné de se présenter à Tafiré, son fief du Nord, pour asseoir davantage sa légitimité politique. À Abobo, commune emblématique d’Abidjan, c’est Téné Birahima Ouattara, frère cadet du chef de l’État et ministre de la Défense, qui partira en conquête d’un siège clé, épaulé par de fidèles du parti.
Pendant ce temps, le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, change de terrain de jeu : il quitte Agboville pour briguer un mandat à Yopougon, la plus grande commune du pays, où il est déjà maire. Il sera remplacé à Agboville par Pierre Dimba, ministre de la Santé, preuve que la nouvelle configuration du RHDP mêle à la fois loyauté et renouvellement.
Si le mot d’ordre est de reconduire les députés sortants quand cela est possible, plusieurs arbitrages sont encore en cours pour ajuster les candidatures et verrouiller chaque bastion électoral.
Après la proclamation officielle des résultats attendue le 6 novembre, le président Ouattara s’accordera un court séjour privé en France, entre Paris et Mougins, sans rencontre officielle prévue avec Emmanuel Macron — même si un appel de félicitations du président français est attendu.



