Depuis le 5 août, la petite localité de Koro, dans la région de Bandiagara au Mali, est devenue le théâtre d’une crise humanitaire alarmante. En à peine deux semaines, plus de 12 000 réfugiés burkinabè ont franchi la frontière, fuyant les violences dans leurs villages d’origine. Le rythme est vertigineux : 1 500 nouveaux arrivants chaque jour, dont une majorité de femmes, d’enfants et de personnes âgées.
Les chiffres donnent le vertige : le 31 août seulement, plus de 1 500 personnes issues de Mené, Bongole et Pela sont arrivées à Koro en moins de 24 heures. Ces nouveaux venus s’ajoutent à une population locale déjà saturée, portant le nombre total de réfugiés enregistrés à plus de 83 000 pour 100 400 habitants.
🚨 Une population à bout de souffle
Les familles déplacées arrivent les mains vides, ayant tout abandonné dans leur fuite. Elles survivent dans des conditions précaires, manquant cruellement de vivres, d’eau potable, d’abris, d’articles d’hygiène et d’un soutien psychosocial. Les autorités locales et les communautés hôtes font preuve d’une solidarité exemplaire, mais leurs moyens sont débordés par l’ampleur de la crise.
💡 Une aide internationale insuffisante
Le HCR, en appui au gouvernement malien, a déjà distribué des kits de première nécessité (couvertures, lampes solaires, moustiquaires, jerricans) à plus de 1 400 ménages. Mais les besoins dépassent de loin les capacités disponibles. La situation est aggravée par une crise budgétaire mondiale qui paralyse les opérations humanitaires, limitant gravement la réponse d’urgence.
👉 Aujourd’hui, un appel pressant est lancé aux partenaires techniques et financiers : sans un soutien rapide et massif, des milliers de vies vulnérables risquent de sombrer dans une détresse irréversible, fragilisant davantage la stabilité de toute la région.