Dans cette affaire, dix Maliens ont été interpellés, selon RFI. Parmi eux, un vieil homme qui a finalement été libéré. Les neuf autres ont été inculpés pour « attroupement illégal » et incarcérés à la maison d’arrêt de Bamako. Considérés comme des partisans de l’imam Mahmoud Dicko, ils auraient été aperçus au sein de la foule rassemblée pour accueillir le leader religieux et opposant à la junte, dont le retour au Mali avait été faussement annoncé le 14 février.
Un proche de l’un des détenus témoigne : « Nous vivons près de l’aéroport de Bamako. Le jour où l’imam devait rentrer, les forces de l’ordre ont fait irruption chez nous pour arrêter mon frère, alors qu’il ne participait pas à la manifestation. »
Autrefois cordiales, les relations entre Mahmoud Dicko et la junte se sont fortement détériorées. L’ancien président du Haut Conseil islamique du Mali, figure influente du pays, est aujourd’hui l’un des principaux opposants au régime militaire.