En préambule, le Premier ministre souligne que la quête de transparence et le réajustement des contrats signés par l’État du Sénégal sont des objectifs poursuivis depuis longtemps. « En tant que parti d’opposition, nous avons exprimé nos regrets et dénoncé fermement la manière dont les accords et conventions étaient négociés, souvent au détriment des intérêts stratégiques du Sénégal et de son peuple. »
Maintenant au pouvoir, les autorités souhaitent passer à l’action. La commission, constituée d’experts en droit, fiscalité et secteur énergétique, se penchera sur les contrats miniers, pétroliers et gaziers. Ousmane Sonko insiste sur le fait qu’il est crucial de respecter un cadre légal : « Contrairement à ce que certains pourraient croire, la logique n’a jamais été de tout chambouler ou de nationaliser à tout prix. L’objectif est de travailler de manière rigoureuse et méthodique. »
Le but affiché est de revenir aux négociations en étant parfaitement préparé, précise le chef du gouvernement : « Ce travail minutieux devrait permettre à l’État de se positionner pour engager des discussions avec ses partenaires afin de réexaminer et réorienter ces conventions, dans le but d’atteindre un équilibre plus juste et un partage équitable des bénéfices. »
Cette annonce intervient alors que le Sénégal entre dans la phase de production de pétrole et de gaz. Cependant, certains, comme l’ancien président Macky Sall, estiment que ces renégociations pourraient avoir « des conséquences désastreuses » pour l’économie.