Les raisons qui auraient conduit à la suspension du Directeur général du Budget, Aurélien Mintsa Mi Nguema, semblent désormais connues. Demi-frère du président Brice Clotaire Oligui Nguema, Aurélien aurait décaissé un milliard de francs CFA chaque vendredi pour des besoins personnels, entraînant des détournements de fonds publics qui ont causé un scandale retentissant. Il aurait également créé plusieurs ONG et PME avec l’argent de l’État, amplifiant le scandale.
En seulement huit mois, Aurélien Mintsa Mi Nguema aurait détourné une somme colossale de 32 milliards de francs CFA. Le budget de l’État, traité comme une simple épicerie sous le règne de la Young Team, semble loin de sortir de l’auberge.
Aurélien Marcel Mintsa Mi Nguema aurait porté un coup de massue au pouvoir déjà fragile de son aîné, Brice Clotaire Oligui Nguema. Les tentatives désespérées de Jeune Afrique, dans un article publié le 18 juin 2024, pour sauver Aurélien et le Lieutenant-Colonel Bibang Bi Nguema dans les milieux financiers gabonais semblent vaines, alors que les frères du chef de l’État sont accusés de détournements massifs des deniers publics.
Ces présumés détournements, tombant au moment où la dette du Gabon atteint des sommets inégalés, accentuent la désolation nationale sous Oligui Nguema. Le taux d’endettement du Gabon, atteignant 70,5 % de son PIB, a dépassé le seuil de la sous-région CEMAC, fixé à 70 %. Cette nouvelle met en mal la gouvernance du président de la transition, plongeant le pays dans une crise de confiance.
Le scandale du marché passé de gré à gré dans l’exécution de l’entretien des routes en latérite de l’intérieur du pays, chiffré en dizaines de milliards de FCFA, est le comble de la mauvaise gestion.
Ce scandale des frères Oligui Nguema illustre tristement que la maturité en âge, l’expérience à des postes de responsabilité et la bonne moralité devraient prévaloir dans les nominations, même lorsqu’il s’agit de nominations claniques à des postes sensibles et stratégiques du pays.