Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a tranché : s’il a rejeté la demande de mesures provisoires déposée par Laurent Gbagbo, il a en revanche exhorté l’État ivoirien à garantir à l’ancien président l’exercice de ses droits politiques, tels que prévus à l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Cette décision fait suite à une communication introduite le 21 juillet 2025 par Laurent Gbagbo, enregistrée sous le numéro 4825/2025. Le dossier, désormais porté devant les instances internationales, oblige Abidjan à répondre. La Côte d’Ivoire dispose d’un délai de six mois, soit jusqu’au 20 février 2026, pour transmettre ses observations et arguments au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, à Genève.
Le Comité précise toutefois que cette demande d’explications ne préjuge ni de la recevabilité du recours, ni du fond des allégations formulées par l’ancien chef d’État. Mais le signal est clair : la question des droits politiques de Laurent Gbagbo dépasse désormais le cadre national et s’invite dans le débat international.
À quelques semaines de la présidentielle d’octobre 2025, cette intervention de l’ONU pourrait bien rebattre les cartes et relancer les discussions autour de la participation de Laurent Gbagbo au processus électoral.