Ouagadougou, août 2025 – Le Burkina Faso a marqué un tournant décisif dans sa lutte contre le terrorisme. Entre janvier et juillet 2025, le pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes terroristes a tenu sept sessions, examinant 65 dossiers impliquant 125 prévenus. Bilan : 88 condamnations, dont 13 peines de prison à vie et 63 peines allant de 10 à 21 ans, assorties d’amendes de 2 à 10 millions FCFA. Deux autres accusés ont écopé de peines plus légères, allant de 12 mois à 3 ans, avec des amendes comprises entre 500 000 et 2 millions FCFA.
Au total, 184,5 millions FCFA d’amendes ont été prononcées, en plus de confiscations de biens visant à couper les financements aux réseaux terroristes. Le parquet souligne que de nombreuses victimes ont pu se constituer partie civile et obtenir des dommages et intérêts en réparation du préjudice subi.
Parmi les affaires jugées figurent des dossiers hautement symboliques : l’attaque coordonnée du 2 mars 2018 contre l’état-major général des armées et l’ambassade de France, ainsi que l’opération antiterroriste du 22 mai 2018 dans le quartier Rayongo à Ouagadougou. Dans ces dossiers, six prévenus ont été condamnés, dont trois à perpétuité et trois autres à 21 ans de prison.
Le procureur Prosper Thiombiano a salué une victoire judiciaire majeure, affirmant que le Burkina Faso ne laissera « aucune place à l’impunité » et que chaque acte terroriste trouvera sa réponse devant la justice.