Ce mercredi 4 décembre, Orano a révélé que la junte militaire à Niamey avait pris le contrôle opérationnel de sa filiale Somaïr, la dernière encore active au Niger. En conséquence, la production d’uranium de cette filiale ne peut plus être exportée. Le groupe minier français évoque désormais la possibilité d’une action en justice.
Orano, qui détient 63 % des parts de Somaïr, indique avoir perdu le contrôle de cette filiale stratégique. Dans un communiqué, le groupe déplore que les décisions prises en conseil d’administration ne soient plus respectées. “La résolution du 12 novembre dernier, qui visait à suspendre les dépenses liées à la production pour prioriser le paiement des salaires et préserver l’outil industriel, a été volontairement empêchée”, souligne Orano. “Les dépenses de production continuant sur le site, la situation financière de la société se détériore chaque jour davantage”, ajoute-t-il.
Parallèlement, les stocks de concentré d’uranium s’accumulent sur le site, atteignant désormais 1 150 tonnes, soit l’équivalent de six mois de production, pour une valeur estimée à 200 millions d’euros. Ces stocks ne peuvent être exportés en raison de la fermeture des frontières avec le Bénin. Les autorités nigériennes refusent également d’envisager des solutions alternatives, comme un transport aérien vers la Namibie.
Face à cette situation, Orano annonce son intention de défendre ses droits devant les instances compétentes et évoque un recours aux tribunaux.