Le signal d’alarme est tiré. Face à une situation sécuritaire qui se dégrade à grande vitesse, les États-Unis et le Royaume-Uni ont ordonné, jeudi 30 octobre, le départ immédiat de leur personnel non-essentiel et de leurs familles du Mali.
Motif : le blocus jihadiste qui asphyxie littéralement la capitale, Bamako, privée de carburant depuis plusieurs semaines.
⚠️ Une capitale sous blocus
Depuis septembre, les combattants du JNIM, groupe affilié à Al-Qaïda, ont lancé une véritable guerre d’usure : attaques ciblées contre les camions-citernes, incendies de convois, enlèvements de chauffeurs et de militaires.
Leur objectif : étrangler l’approvisionnement du pays, en réponse à l’interdiction imposée par les autorités maliennes de la vente de carburant en milieu rural — mesure visant justement à couper les vivres aux groupes armés.
Résultat : malgré les escortes militaires, les routes sont devenues des pièges mortels, et le carburant ne parvient plus à Bamako. Les stations sont à sec, les transports paralysés, les écoles fermées et les prix flambent.
Le Mali suffoque.
✈️ Washington et Londres prennent les devants
Le Département d’État américain a ordonné à tous ses employés non-essentiels et à leurs familles de quitter le pays, citant “les risques sécuritaires accrus et l’imprévisibilité de la situation.”
Quelques heures plus tard, Londres emboîtait le pas : l’ambassade britannique a également évacué temporairement son personnel non-essentiel.
Mardi déjà, l’ambassade des États-Unis avait invité ses ressortissants à “quitter immédiatement le Mali par des vols commerciaux”, évoquant la pénurie de carburant, la fermeture des écoles et universités, et la menace terroriste persistante autour de Bamako.
🌐 Effet domino diplomatique
Après Washington et Londres, d’autres chancelleries occidentales ont suivi : Italie, Allemagne, Canada, Espagne… Tous appellent leurs ressortissants à partir au plus vite.
Une décision qui témoigne de la gravité de la situation et isole un peu plus la junte malienne, déjà fragilisée par les sanctions, la crise économique et la multiplication des attaques.
🔥 Un pays sous tension permanente
Depuis 2012, le Mali vit au rythme des conflits armés, des attaques terroristes et des luttes de pouvoir.
Malgré la présence de l’armée nationale et de ses nouveaux partenaires, la sécurité se dégrade, et les populations paient le prix fort : pénuries, peur, chômage et isolement.
Aujourd’hui, la capitale Bamako est prise en étau entre blocus jihadiste et crise économique.
Et pendant que les grandes puissances quittent le navire, les Maliens, eux, n’ont nulle part où aller.



