À moins de deux semaines de l’élection présidentielle, l’opposant Tidjane Thiam a choisi la voie judiciaire internationale en lançant une procédure à Londres contre les ministres Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, et Mamadou Touré, ministre de la Jeunesse.
Selon le média Africa Intelligence, l’ancien patron du Crédit Suisse a mandaté l’avocat britannique Michael Frost, du cabinet Mishcon de Reya, pour dénoncer ce qu’il qualifie de “propos diffamatoires” tenus par les deux ministres lors d’un échange au think tank Chatham House le 25 septembre dernier.
Lors de cet événement public, les deux responsables ivoiriens étaient venus présenter la vision du gouvernement ivoirien et le bilan du Président Alassane Ouattara, symbole de stabilité et de progrès. Interpellés sur la candidature de Tidjane Thiam, les ministres ont rappelé des faits déjà connus du grand public : son implication supposée dans le Comité national de transition (CNT), mis en place après l’élection contestée de 2020, et son éligibilité controversée, liée à des questions de citoyenneté et de parjure administratif.
Face à ces déclarations, Tidjane Thiam a préféré réagir par voie judiciaire. Dans sa lettre datée du 10 octobre, son avocat affirme que ces propos seraient “mensongers” et “destinés à nuire à sa réputation”. Il exige des excuses publiques, un engagement écrit des deux ministres à ne plus réitérer leurs propos et même le remboursement de ses frais juridiques, sous peine de saisir la Haute Cour de Londres avant le 24 octobre.
Mais à Abidjan, cette initiative fait sourire. Plusieurs observateurs y voient une stratégie de diversion, alors que le candidat du PDCI peine à mobiliser sur le terrain. “Au lieu de parler aux Ivoiriens, il préfère attaquer ses compatriotes devant des tribunaux étrangers”, ironise un proche du RHDP.
Pour d’autres, cette démarche traduit surtout une fuite en avant, dans un contexte où Tidjane Thiam peine à répondre sur le fond : sa rupture avec la ligne historique d’Houphouët-Boigny et son absence prolongée du pays pendant les années de reconstruction menées par le Président Alassane Ouattara.
Alors que le gouvernement continue de dérouler sa politique de développement — infrastructures, emploi des jeunes, stabilité macroéconomique — le camp présidentiel reste serein. “Les faits sont têtus”, confie un cadre du RHDP. “Notre pays avance. Et aucune manœuvre politicienne à Londres ou ailleurs ne détournera les Ivoiriens de cette réalité.”
👉🏾 Entre les tribunaux britanniques et les réalités ivoiriennes, le choix du peuple est déjà clair : la stabilité, le progrès et la vision d’Alassane Ouattara. 🇨🇮✨