La bataille pour la présidence du PDCI-RDA, l’un des partis politiques les plus influents de la Côte d’Ivoire, connaît un tournant décisif. Un recours en justice vient de secouer les fondements même de la désignation de Cheick Tidiane Thiam en tant que président du parti après le 9e Congrès extraordinaire de mai 2025. Une contestation qui pourrait bien changer le cours de l’histoire politique du pays !
L’Élection Contestée : Un Président Illégitime ?
Le 12 mai 2025, Cheick Tidiane Thiam a été élu président du PDCI-RDA lors d’un congrès controversé. Cependant, ce processus est aujourd’hui au cœur d’une bataille judiciaire qui remet en question sa légitimité. Mey Jean Charles Thomas et Gba Golo Patrick, tous deux membres influents du parti, ont introduit un recours en justice pour annuler l’élection. Leur argument : des violations graves des statuts du PDCI-RDA et des lois ivoiriennes.
Des Violations Qui Pourraient Coûter Cher
Leurs arguments sont percutants. En premier lieu, la nationalité de Cheick Tidiane Thiam. Selon les plaintes, Thiam, ayant acquis la nationalité française, ne répond pas aux exigences de la loi ivoirienne, stipulant que seul un Ivoirien de nationalité peut prétendre à la présidence d’un parti politique. En effet, l’article 48 du Code de la Nationalité ivoirienne prévoit qu’un citoyen perd sa nationalité ivoirienne s’il acquiert une nationalité étrangère volontairement.
Mais ce n’est pas tout : les requérants pointent également des irrégularités majeures dans l’organisation du congrès. L’absence d’une convention d’investiture formelle, l’irrégularité de la liste des délégués, et surtout, le fait que le bureau du congrès n’a même pas été élu conformément aux statuts du parti, sont autant de violations qui jettent un doute sur la validité de l’élection.
Le PDCI-RDA : Un Parti en Péril ?
Ces violations, selon les plaignants, mettent en lumière des failles profondes dans le système du PDCI-RDA, entraînant l’illégalité de l’élection de Thiam et des résolutions prises lors de ce congrès. Ils demandent, sans détour, l’annulation de ces décisions et la désignation d’un président intérimaire, conformément aux statuts du parti.
Le 9e Congrès du 12 mai 2025 serait alors considéré comme nul et non avenu, entaché de telles irrégularités qu’il ne pourrait en résulter une présidence légale. Si ce recours en justice aboutit, le PDCI-RDA pourrait se retrouver sans président légitime et dans une crise de gouvernance qui fragiliserait encore davantage sa position sur la scène politique ivoirienne.
Un Futur Incertain pour le PDCI-RDA
L’incertitude règne désormais sur l’avenir du PDCI-RDA, qui se trouve dans une situation délicate. Avec un président contesté, le parti risque de perdre de sa crédibilité et de sa cohésion. Le manque de leadership clair pourrait entraîner davantage de divisions internes et nuire à ses ambitions futures, en particulier à l’approche des élections présidentielles de 2025.
Les prochains jours seront cruciaux. Le tribunal est désormais chargé de trancher sur la validité de l’élection et de déterminer si un nouveau président intérimaire devra être désigné pour redresser la situation.
Le PDCI-RDA pourra-t-il sortir de cette crise de manière unie et forte, ou sera-t-il plongé dans un chaos politique qui pourrait affecter sa position à long terme ? Une chose est sûre : le verdict de la justice pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire politique récente de la Côte d’Ivoire.
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