Dans un discours incendiaire devant les cadres du Pastef ce jeudi 10 juillet, le Premier ministre Ousmane Sonko a rompu le silence de manière spectaculaire. Non content de fustiger l’opposition, il a visé directement le président Bassirou Diomaye Faye, pointant un « grave problème d’autorité » au sommet de l’État.
« On ne peut tolérer qu’un chef d’institution soit quotidiennement insulté », a-t-il tonné, exigeant que le président « s’oppose fermement » aux attaques le visant. Plus grave encore : Sonko a publiquement sommé Diomaye Faye de « prendre ses responsabilités », lançant cet ultimatum : « Qu’il me laisse faire sinon qu’il assume ! »
La presse sénégalaise parle déjà d’un « divorce en live » (L’Enquête), tandis que le politologue Moussa Diaw évoque des « divergences majeures ». Un séisme politique pour ce tandem historique, où Sonko, parrain politique évincé de la présidentielle, semble mal supporter son rôle de Premier ministre bridé.
Si l’entourage présidentiel tente de minimiser (« simple frustration », selon une source), le message est clair : Sonko refuse de jouer les faire-valoir. Reste à savoir si cette sortie marque le début d’une guerre ouverte ou un simple coup de pression tactique.