Après trois ans et demi de présence, les mercenaires du groupe Wagner quittent le Mali. Officiellement, la junte au pouvoir n’a jamais reconnu leur existence, préférant évoquer de simples “instructeurs russes”. Pourtant, leur départ est bel et bien annoncé – sans confirmation officielle à Bamako, mais avec un passage de témoin assumé côté Moscou.
Leur remplaçant ? L’Africa Corps, une nouvelle structure paramilitaire russe, plus directement inféodée au ministère de la Défense. Finie l’ère Prigojine et ses mercenaires semi-autonomes : place à une force alignée sur les directives du Kremlin, composée d’anciens Wagner… et de soldats fraîchement enrôlés.
Un bilan en demi-teinte
Si Wagner se félicite d’avoir “libéré” Kidal, la réalité est moins glorieuse : exactions contre les civils, sécurité toujours précaire, et un territoire loin d’être pacifié. Son départ marque-t-il la fin d’un chapitre trouble – ou simplement un rebranding de l’influence russe au Sahel ?